samedi 5 août 2017

La différence invisible, mademoiselle Caroline et Julie Dachez.

La différence invisible est une Bande dessinée,publiée par Delcourt /Images, sur le syndrome d'Asperger. Elle réussit son but: nous informer et nous rendre plus tolérants envers ceux qui sont différents. On suit le parcours du personnage principal et son rapport aux autres parsemé d'embûches anodines pour les neurotypiques, invalidantes pour les neuroatypiques-j'ai enrichi mon vocabulaire, z'avez vu?  ;-)

Cette BD se lit vite. L'imagerie est assez épurée , les dialogues simples  mais efficaces, on ne s'ennuie pas, on reconnaît des situations et des personnes, on s'attache au personnage.

Une citation?
Dans la dédicace/préface : " En embrassant votre identité profonde, en vous réconciliant avec votre singularité, vous devenez un exemple à suivre. Vous avez donc le pouvoir de faire voler en éclats ce carcan normatif qui nous étouffe tous et nous empêche de vivre ensemble dans le respect et la tolérance."

Finalement c'est une adresse à tous. 

dimanche 23 juillet 2017

Lectures favorites de juillet .

Je vous préviens : ce mois-ci je me suis fait des lectures plaisir régressif. Oui m'sieur-dame. J'ai plongé dans les livres  mi-fantaisie mi-sentimentaux de ma fille  qui a pour habitude de ranger sa chambre en la préservant  de tout désordre potentiel en évacuant son trop-plein....dans mon séjour. À moi de me débrouiller pour trouver une place à ses archives, objets, livres. Mais je me débrouille très mal pour être honnête . On a donc des piles d'affaires un peu partout, en plus des miennes, ce n'est plus un séjour , cest un compromis entre une salle d'attente pour objets en quête de place et un entrepôt de garde-meuble : je suis une brocanteuse dans l'âme.

Pour en revenir à mes lectures, jai donc lu tout ce qui me tombait sous la main et qui lui appartenait . L'avantage c'est que cela me maintient au courant de ce que lit la jeunesse.

Je ne vous parlerai que du bon ou du pas mal.

On a dans le désordre : Miss Peregrine et les enfants particuliers. Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers . Terrienne. L'été où je suis devenue jolie.

Et en fait non je ne vous en parlerai pas. Si vous voulez en savoir plus sur ce que j'en ai pensé, allez voir mon compte Instagram @tatie_mei . En prime vous y verrez les autres lectures.

À bientôt!
Et que la force soit avec nous.

lundi 1 août 2016

Les cheveux de Bérénice de Denis Guedj, Seuil 2003.

Résumé:
Comment mesurer la Terre trois siècles avant J-C? En Égypte , Eratosthène,  le directeur de la bibliothèque d' Alexandrie s'attèle à la tâche tandis que son élève devient un pharaon déroutant.

Un style?
L'écrivain écrit comme s'il donnait un cours d'histoire ou de maths.  C'est un peu gênant pour l'intérêt de l'histoire qui en pâtit quelque peu bien que par moments on se laisse prendre.

Un avis définitif?
Ce roman est fait pour les férus d'Egyptologie,de mathématiques et de géographie.

Un aveu?
Je ne l'achèverai pas. J'aime être happée par une histoire et ses personnages, or là ce n'est pas le cas. Mais encore une fois, c'est un avis complètement subjectif.

dimanche 24 juillet 2016

Charlotte de David Foenkinos,

Un avant-goût?
L'auteur reconstitue l'histoire de Charlotte Salomon, une artiste-peintre juive allemande déportée dont l'œuvre posthume s'intitule " Vie ? ou Théâtre ?",  et en parallèle raconte le parcours qu'il a suivi pour comprendre son personnage.

Un style?
L'auteur choisit un style dépouillé, sobre et simple: des phrases courtes, au présent de l'indicatif et un retour systématique à la ligne. C'est un récit tout en retenue et à la charge émotionnelle forte.

Un avis?
Bravo, monsieur Foenkinos.
Le récit est réussi et bouleversant.  L'auteur partage avec délicatesse son admiration  pour la singularité tragique et le génie de cette jeune artiste à qui il rend hommage en lui redonnant une vie éternelle.

mardi 19 juillet 2016

Régine Detambel, les livres prennent soin de nous, essai , Actes Sud, 2015.

Le sous-titre de cet essai permet de comprendre le propos de l'auteure:" pour une bibliothérapie créative". En effet , cet essai défend la thérapie de certains désordres psychologiques par la lecture
d' œuvres. L'essayiste plaide pour une bibliothérapie qui s' appuie sur la littérature, la poésie plutôt que sur la lecture de traités  de développement personnel. Elle explique pourquoi et comment. Évidemment la posologie demande une adaptation à chaque patient. 

Mon avis: cet essai plaide une convaincue. C'est la littérature qui fait de moi la personne que je suis. C'est elle qui m'élève  au dessus de ma condition animale, de mes travers et de mes faiblesses. C'est grâce à elle que je regarde avec bienveillance le monde et les autres. La littérature aide à mieux vivre. 


lundi 18 juillet 2016

Jane Austen et mon premier jugement .

La première fois que j'ai lu "Orgueil et Préjugés " de Jane Austen, je n'ai pas trouvé ce roman extraordinaire. Il y avait trop de dialogues selon moi et un trop joli happy end pour figurer dans le panthéon des chefs d'œuvre.

Puis j'ai lu "Persuasion" que j'ai beaucoup aimé. Alors j'ai lu et relu tous les Austen. Et finalement, je me suis ravisée. Austen est une grande romancière. Pourquoi ? Parce qu'elle écrit bien, parce qu'elle est une excellente observatrice de l'âme humaine, qu'elle manie l'ironie avec finesse et que derrière ses romances se dessine une satire des valeurs et des mœurs de son époque.

Donc j'assume: je suis une janéite.




Elisabeth Ross,Belle Époque, Édition les Incorruptibles, Éditions Robert Laffont, 2013.

Si j'étais vilaine, je dirais que le seul intérêt de ce roman est la nouvelle Les Repoussoirs d' Émile Zola qui figure à la fin du récit. Cette nouvelle est ce qui a inspiré l 'écriture du roman.

En réalité, on peut accorder quelque crédit à ce roman qui raconte la mésaventure d'une jeune provinciale qui faute de trouver un emploi correctement rémunéré se voit dans  l'obligation de travailler comme faire-valoir pour des bourgeoises en mal de reconnaissance.

Le roman répond  à une visée  pédagogique: encourager les jeunes filles à s'émanciper.

Le roman se lit facilement et s'oublie tout aussitôt. Rien de folichon. Ah ! Un bon point pour l'encouragement à se méfier des apparences du prince charmant.

vendredi 8 juillet 2016

Jack London,Martin Eden, paru en 1909, Éditions 10-18, 2015.

Comment dire que je suis déçue de ce roman?

Déjà, je n'aurais pas dû lire la préface qui dévoile la fin!

Puis dès les premières pages, j'ai trouvé que le récit avait des accents pseudo-romantiques pénibles et des traits gros comme la montagne.

J'ai essayé d'être indulgente et ai continué la lecture . Puis vers le milieu du récit je me suis mise à lire en diagonale pour accélérer la cadence , trouver un passage plus motivant. Mais non, rien n'y a fait, jamais le récit n'a pu me captiver. Non pas que cela soit mal écrit mais cela ne m'a pas touchée. Je pense que c'est dû à une question d'affinités personnelles. Il y a des hommes( et des femmes) avec qui je n'ai pas d'atomes crochus. Je ne les comprends pas et je ne les intéresse pas non plus. Et je crois que ce roman me fait cet effet.

Je crois même que la préface m'a davantage marquée que le roman lui- même .

Un résumé?C'est l'histoire d'un jeune marin sans éducation qui veut en avoir par désir de s'élever et mériter l'amour d'une jeune femme au dessus de sa condition et qui se prend de passion pour l'écriture.
Un avis définitif? Pour être honnête, ce n'est pas un mauvais roman. Le personnage est entier et a du caractère.Des questions intéressantes sous tendent le récit: l'art, l'éducation, l'amour, la bourgeoisie et ses valeurs, le travail, la vie, la mort.
Mais il ne m'a pas intéressée outre mesure.



jeudi 31 mars 2016

Proust

J'ai longtemps évité Proust. J'avais bien fait une tentative restée vaine. Pas moyen de le lire. Hormis quelques extraits de manuels de français. La fameuse madeleine, les  Verdurin. Et puis cette année, je me suis décidée.

J'ai passé mon mois de mars à lire Du côté de chez Swann. Je suis éblouie. Proust est un virtuose de la phrase complexe, un peintre et un analyste. Proust est ébouriffant, dépaysant. Une pierre précieuse, un extra- terrestre, une exception.

Je le lis très lentement, il est impossible de le lire vite. Je le lis comme on mange dans un restaurant gastronomique, avec délectation mais avec parcimonie.

Je ne ferai pas de résumé, pas de compte-rendu. On est au-delà du 20/20.
Je me trouve face à une œuvre , une rare. Il faut se taire donc. Et admirer.